da: LE PETIT BOUQUET
Le quotidien électronique de l'actualité française.
No 669 - Paris, le Lundi 3 avril 2000

"Vache folle l'énigme française ". Libération ne fait pas de mauvais jeu
de mots sur le sujet précédent, mais le quotidien s'inquiète : " L'épidémie
régresse en Grande-Bretagne mais s'étend en France malgré les mesures de
précaution ". Depuis le début de l'année, déjà douze cas de vaches folles
ont été détectés, presque autant qu'au premier semestre 1999. Le journal
constate que " Paris, champion européen du principe de précaution, est
rattrapé par une épidémie qu'il a mal contrôlée." La France ferme toujours
ses frontières au boeuf made in England, mais le dépistage, même s'il est
nécessaire, n'est pas la solution. Dans son éditorial Patrick Sabatier
rappelle à juste titre qu'il n'y a aujourd'hui aucune solution pour soigner
l'encéphalite spongiforme bovine (EBS) : " La vérité gênante est que la
science sèche toujours sur la prion, la protéine pathologique responsable
de la maladie. Sur la manière dont la maladie se transmet dans les
cheptels, et sur celle dont elle infecte l'être humain."
Comment expliquer l'apparition mystérieuse de cette maladie ? Libération
dans un petit encadré signale qu'il " faudra attendre le mois de septembre
pour pouvoir lire le très attendu rapport officiel d'enquête sur les causes
et origines de la maladie de la vache folle en Grande-Bretagne. " Il
n'existe aujourd'hui aucun moyen de rassurer l'opinion publique sauf de
maintenir l'embargo contre la Grande-Bretagne.

> Stephane Bourgouin

Le Petit Bouquet (C) 2000