da LE PETIT BOUQUET
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Le quotidien électronique de l'actualité française
No 755 - Paris, le lundi 28 août 2000.

La guerre du Golfe tue encore.

Le Figaro se penche, en Une et dans les pages Santé, sur les victimes de
la guerre du Golfe, qui succombent dix ans après la fin des hostilités. La
mort, cet été, de deux anciens militaires de l'opération Tempête du désert,
relance la polémique sur le « syndrome de guerre du Golfe », aux symptômes
aussi variés que nombreux et parfois, « étranges ». Alors que, « fidèle à
sa réputation, la Grande Lmuette se tait », l'association Avigolfe, qui
regroupe 80 vétérans, et la députée PS de la dôme, Michèle Rival, se
mobilisent pour obtenir des compensations pour les anciens soldats : « Sur
les 70 000 Américains impliqués dan le conflit, 26% ont été indemnisés. Je
ne vois pas pourquoi il n'en serait pas de même en France », assure Mme
Rivasi, « ancienne présidente de la Crii-Rad, association créée après
Tchernobyl ».
Ils ont également entrepris de pousser le gouvernement à créer un comité
d'investigation indépendant qui déterminerait les véritables causes des
troubles dont souffrent les anciens opérationnels. Pour l'instant, 4
hypothèses sont avancées pour expliquer les troubles de la mémoire, les
cancers, les douleurs musculaires, l'impuissance, les « malformations
congénitales de certains enfants conçus après le retour au foyer », etc. :
« une exposition dans l'urgence à du bromure de pyridostigmine, un puissant
antidote prescrit contre les gaz neurotoxiques irakiens » ; la combinaison
de « vaccins injectés en un temps record » ; la contamination par des armes
chimiques irakiennes dont la destruction aurait été réalisée « sans
précautions »' : enfin, quatrième « hypothèse, encore plus inquiétante,
l'utilisation par les Américains d'obus à uranium appauvri [dont] les
particules, éminemment toxiques, se déposent dans les poumons, puis dans le
squelette ».
Comme le remarque justement le Dr. Catherine Petitnicolas, qui signe
l'article sur les « symptômes très disparates », « le concept de ‘guerre
propre' cher aux commentateurs de la guerre du Golfe a du plomb dans l'aile