da LE PETIT BOUQUET
Le quotidien électronique de l'actualité française.
No 700 - Paris, le mercredi 17 mai 2000


** Ce courrier vous est offert par LE PETIT BOUQUET
   et acheminé vers vous par les soins de
   par La Mission scientifique et technologique
   de l'Ambassade de France Aux Etats-Unis.


> A LA UNE ......
Un squelette blanc sur fond noir, en Une de Libération, relance un débat
angoissant sur la nocivité des téléphones portables. L'OMS va (re)lancer
une vaste enquête épidémiologique, après avoir affirmé, il y a quelques
mois et de manière péremptoire que les mobiles ne faisaient pas bouillir
notre cerveau. Libération agite un chiffon rouge, suite à une étude de la
revue britannique " Nature ", qui " nourrit les inquiétudes sur la nocivité
des téléphones mobiles " après de nouvelles expériences sur des cobayes. Le
cobaye utilisé n'est pas un flambeur de terrasse, mais un ver de terre. Il
vient de " subir la dernière torture à la mode des blouses blanches " ; ses
tortionnaires scientifiques en tirent une nouvelle conclusion : " les
limites d'exposition actuelles pour les équipements à micro-ondes doivent
être reconsidérées. " Les hypocondriaques de toute espèce vont revoir à
deux fois l'utilisation de leur téléphone à onde. Irradié durant 18 heures
d'affilée de « micro-ondes de 750 MHz - une fréquence inférieure à celle
des mobiles - à 0,5 watt », un groupe de vers a produit des « 'heat shock
Proteins', des macromolécules de la catégorie 'chaperon' [...]
habituellement produites par toutes sortes d'organismes lorsqu'ils sont
soumis à des stress thermiques, pour se protéger de la chaleur ". Ces
chaperons « aident d'autres protéines à adopter ou à conserver la forme qui
[leur] permet de jouer leur rôle biologique ». Les raisons de la surchauffe
sont multiples et non vérifiées, tout comme les conséquences chez les
humains. 

Gérard Dupuy estime qu'il " est idiot de crier vainement au loup, mais la
manière dont les grandes compagnies du tabac ont sciemment et longuement
menti sur les méfaits de la tabagie doit inciter à la prudence. "
Actuellement les " certitudes scientifiques [sont] limitées. " En revanche,
la nocivité des portables dans les lieux publics n'est plus à démontrer.
Dans le doute, cette étude nous poussera peut-être à n'utiliser les
portables qu'a bon escient. " Hélas, la nouvelle économie ne s'en
relèverait pas ", prophétise l'éditorialiste. 

> Stephane Bourgouin

Le Petit Bouquet (C) 2000