I nostri cugini francesi almeno non occultano il problema e, alcontrario del governo italiano, che ha ceduto alle pressioni della Comunità, cercano di difendersi mantenendo il blocco delle carni inglesi.

 

Da LE PETIT BOUQUET

(http://www.le-petit-bouquet.com)

Le quotidien électronique de l'actualité française
No 597 - Paris, le vendredi 17 décembre 1999.

A LA UNE ......
Un deuxième cas de maladie de Creutzfeld-Jacob (MCJ) liée la maladie de la
vache folle vient d'être identifié en France. C'est la seconde victime
connue dans notre pays, un premier cas s'étant déclaré en 1996. « Il y
avait plusieurs semaines que les médecins soupçonnaient que la jeune femme
de 36 ans ne souffrait pas d'une forme classique de la maladie, mais bien
du nouveau variant lié à l'encéphalite spongiforme bovine », nous explique
Le Figaro. La maladie de Creutzfeld-Jacob existe en effet sous quatre
formes : l'une dite « sporadique » aux causes inconnues, une forme
génétique, une autre qui frappe les enfants traités à l'hormone de
croissance humaine et le variant lié à la maladie de la vache folle. « A ce
jour, 48 cas du nouveau variant de cette maladie ont été observés chez
l'homme en Grande-Bretagne et un en Irlande ». La MCJ, identifiée en 1920,
se traduit par une dégénérescence cérébrale irréversible qui entraîne la
démence. Les malades atteints par le variant de la vache folle sont jeunes,
et des lésions spécifiques apparaissent sur leur cerveau, au sein duquel on
retrouve une protéïne particulière, le fameux prion. « L'hypothèse la plus
vraisemblable est que cette patiente a été exposée en France à l'agent de
la maladie de la vache folle, soit par la consommation de viande de boeuf
britannique exportée, ou encore par le biais de viandes provenant de bovins
français contaminés par des farines anglaises » », a expliqué le professeur
Lucien Abenhaïm, directeur général de la santé.
« Une épidémie humaine est-elle à craindre ? ». « Oui ou non, peut-on
aujourd'hui prédire l'ampleur d'une épidémie humaine de la maladie de
Creutzfeld-Jacob due au nouveau variant ? », s'interroge le docteur
Jean-Michel Bader, chroniqueur médical du Figaro. Les scientifiques ne sont
guère avancés. « C'est toujours le grand mystère de la durée d'incubation
de la maladie humaine qui gène les chercheurs ». « Nous ne savons toujours
pas si l'incubation dure 10 ou 15 ans, ou plus », admet Annick Alperovitch
(INSERM) citée dans ce même article. Plusieurs hypothèses ont cependant été
envisagées. « A dix ans de temps d'incubation, on aurait 213 cas, 1595 cas
si l'incubation dure 15 ans, 12 000 cas pour 20 ans d'incubation et plus de
85 000 cas pour une durée de trente ans ». Si ce ne sont là que des
hypothèses, elles n'en demeurent pas moins inquiétantes. Et quant à un
éventuel dépistage, il est aujourd'hui impossible car les tests mis au
point pour le bétail ne sont pas adaptés aux humains.