La formation au niveau superieur de l’éducateur social en Italie

par Paolo Marcon, éducateur professionel, professeur universitaire

 

Du premier au trois mai du 1988 au Département de Sciences de l’Education de l’Université de Rome "La Sapienza", s’est deroulé un seminaire sur la reconnaisance communautaire du diplôme d’éducateur social: Educateurs dans l’Europe du 1992..(1)

1.- De Rome à Lisbonne

Les participants étaient les représentants de l’Association professionelle internationale – bureau européen, l’A.I.E.J.I. (Ass.Int.Educateurs sociaux); les représentants des écoles de formation; les représentants des gouvernements européens.

Parmi ces dernièrs il y avait M.me le prof. Ines Sim-Sim, de la "Ecola Superior de Educação" de Lisbonne qui représentait le Ministère portugais de l’Education et de l’Ecole .

De retour dans son pays M.me Sim-Sim a établi de contacts, notamment avec l’I.S.C.E. (Instituto Superior de Ciéncias Educativas) de Odivelas pour établir aussi au Portugal la formation des éducateurs sociaux.

Voilà donc qu’il y a un lien specifique, pas le seul, entre l’ Italie, l’ Europe et le Portugal.

2.- Dénominations et notions de l’éducateur de l’éducation non formelle

Il faut avant tout préciser que la denomination "éducateur social", actuellement acceptée par l’Association Internationale, se conjugue au niveau des differents pays de l’Europe avec differents significations et avec differents denominations spécifiques.

L"éducateur social" d’Espagne, d’Allemagne ou du Danemark est un éducateur non formel, c’est à dire qui travaille en dehors des programmes scolaires et de formation professionelle, dont la clientèlle, les personnes usagers ne sont pas seulement de personnes en difficultès specifiques, en tenant en compte que tout le monde humain, en raison de la vie et de l’épanuissement, a toujours de difficultè à surmonter..

Le "travailler pour la jeunesse et la communauté" (Youth and Community Worker) britanique ne me semble pas loin de ce point de vue qui relie ensemble en continuité prévention générale et sociale, prévention spécialisée et intervention spécifique. De même l’éducateur professionel italien.

L’"éducateur spécialisé" français est lui aussi un éducateur non formel, mais qui préfère s’adresser surtout à une clientele avec des difficultés particulières dans une

(1)Educateurs dans l’Europe du 1992, AIEJI/ IIES, Rome 1988

perspective de prévention spécialisée (secondaire et tertiaire) et d’intervention specifique, étant donné que ce domaine est confié à la compétence des Départements (Provinces) et que la compétence de prévention sociale et de l’animation socio-culturelle est confié aux Municipalités. La conséquence est qu’ en France existe une situation que la recherche scientifique conduite par le Ministère de la Justice a appellée: balcanisation de la profession (1)

3.- Les racines historiques

La profession d’éducateur social n’est pas récente.

On repère de l’antiquité classique, latine la presence du "magister" et du"pedagogus" qui nous rappelle la moderne distinction entre éducation formelle (scolaire) et l’education non formelle (extrascolaire, de la vie de chaque jour, quotidienne).

Péndant la période de la Rénaissance, chez le prince de la ville de Feltre (Italie du Nord, Venetie), Vittorino dans sa pétite Communauté appellée "Ca’ Zoiosa" (Maison de joie) organise des activitèes de loisirs pour les énfants du prince avec les énfants de la population de la ville.

Toujours en Italie du Nord, un jeune homme de la noblesse de Venise. Gerolamo Emiliani, rassemble dans de communautés énfants et jeunes abandonés pour les sauver des mauvaises influences d’une societé qui les avait emarginés: de cette experience naquit la congregation des pères Scolopes.

Ensuite, à Rome, en XVII siècle, Filippo Neri, lui même, organise des activités de loisirs pour les énfants de la rue d’un quartier malfamé à côté du Vatican qui s’appelle "Panico" et après, toujours à Rome, Gian Leonardo Cerusico qui est à l’origine de l’Institut Roman de S.Michel; en XIX siècle il faut rappeler l’action éducative en milieu ouvert a Valdocco (Turin) de Giovanni Bosco.

Et en Italie avant l’unité (1860 – 1870) il y aura une fleuraison de centre de jour pour la jeunesse au niveau du milieu de vie, par les differentes municipalités.

Mais avant la dernière guerre mondiale les éducatuers sociaux travaillaient sourtout dans des communautés fermées soit de l’Etat (Ministère de la Justice), soit de l’Assistance Sociale privée, avec la denomination de "assistente" ou de "istitutore" en prevalence appartenants à des Congregations religeuses.

Après la guerre soit à cause des difficultés économiques et sociales. soit à cause des nouvelles sensibilités culturelles et pédagogiques, sortiès de contacts avec les differents pays de l’Europe, on commence à introduire une novelle figure professionelle, celle de l'’ducateur spécialisé dans des experiences nouvelles de pétites communautés (foyers, maison-famille, etc.) et même dans les étabilissement

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(1) Bachmann C., La formation des éducateurs au Ministère de la Justice, rapport

remis en janvier 1986, ass.IREDES – Paris

 

de l’Etat, les maison de réeducation avec l’articulation de la population de ces maisons en "groupes-famille", confiés à des éducateurs specialisés, avec une formation specifique, donnée par le Ministère même.

Le changement de denomination n’est pas seulement un changement exterieur, nominaliste;il s’agit d’un changement de conception avec la mise en évidence de la

personne de l’usager comme centre et point de départ de l’action éducative et de la reflexion sur la même ( reflexion qui s’appelle "pédagogie")

C’ est ainsi que commence en Italie le cycle de la formation des éducateurs sociaux/ professionels, qui ont changé la dénomination de "specialisé" à "professionel" à la suite du Congrès International de Versailles de 1970, changement voulu par l’Association des éducateurs italiens (ANEGID, Ass.Nationale educateurs sociaux; nèe à Rome en 1957, maintenent appellé ANEP, Ass.Nat.ed.professionels).

La première experience de formation est attribuée à la Federation des Religeuses Assistentes Sociales (FIRAS) en 1953. Le Ministère de la Justice ouvrirà ses cours de formation l’année suivante.

Un’autre école de formation à Milan commencera ses activité en 1960 et la même

année l’Institution qui en Italie s’occupait des orphelins des travailleurs organise

des stages de formation de cinq mois pour les éducateurs de ses colleges.

Dix ans après, l’école de Turin organisée par le prêtre salesienne Aldo Ellena et l’école au sein de l’Université "La Sapienza" de Rome, crée par le prof. Luigi Volpicelli et la personne qui redige cet article.

En 1973 l’école de la FIRAS s’insère aussi dans l’Université libre, reconnue, Maria Santissima Assunta.

Quelques autres experiences de formation pour éducateurs specialisés sont organisées au niveau de la formation professionelle gerée par les Gouvernements Regionaux avec la collaboration des Associations sans but lucratif: c’est le cas de l’école de formation de la ville de Brescia (Italie du Nord, Lombardie), organisée par le Syndacat de travailleurs chrétiens (CISL).

Pour avoir une explosion de la formation il faut attendre le 1984 quand un Décret du Ministre de la Santé, qui s’appelait Degan du nom du Ministre qui l’a signé,.à la suite de l’action de l’Association professionelle italienne, régle l’exercice de la profession parmi les services sanitaires et sociosanitaires (handicappés, malades menteaux, tossicomanes, troisème âge) et donne la permission aussi aux Unités Sanitaires Locales (U.S.L.) d’organiser la formation des éducateurs professionels.

Presque toutes les régions italiennes auront une ou plusieurs écoles de formation d’Educateurs, soit pour la formation de nouveaux éducateurs, soit pour la réqualification des éducateurs de fait.

 

 

 

 

 

Cette formation qui a commencé sur la base de deux ans, peu à peu, partout s’est réorganisée sur la base de trois ans.

Les problèmes sont nés à la promulgation de la directive n. 48 du Conseil de la Communauté Européenne du 21 décembre 1988 relative à une système de reconnaisance (professionelle) des diplômes d’enseignement superieur qui santionnent des formations professionelles d’une durée minimale de trois ans.

La question est

Cette situation, désagréable, qui divise en deux groups les éducateurs italiens, est en train d’être dépassée; le Décret du Ministre de la Santé régle de nouveau la profession à l’interieur des services sociosanitaires et place la formation des éducateurs professionels d’une durée de trois ans au niveau universitaire avec la possibilité d’un acte de régularisation en rélation au passé.

 

 

 

4.- La formation et la profession aujourd’hui

Actuellement en Italie la formation des éducateurs est dans une situation d’évolution, mais on peut envisager dans les expériences des deux écoles universitaires à Rome et des autres écoles au niveau des Gouvernements Régionaux, des caracteristiques specifiques, qu’on retrouvera dans les directives qu’à l’heure actuelle le Ministre de l’Université a promulgué pour toutes formations de trois ans qui ont sourtout des buts de formation professionelle supérieure.

La durée, nous l’avons deja dit, est de trois ans et on peut avoir l’admission seulement après le diplôme de fin des études secondaires de deuxième cycle (cinq ans après le premier cycle de l’école secondaire qui a la durée de trois ans et qu’en Italie on appelle: scuola media unica/ école moyenne unique; l’école primaire a son tour a la durée de cinq ans; donc en total une scolarité de treize ans).

Les caracteristiques de la formation sont l’alternance entre enseignement conceptuel, technique et par l’experience; la gradualité; la multidisciplinarieté et la polivalence.

Les contenus concernent les secteurs médicosociopsycopédagogique et juridique. Les activités se déroulent du mois d’octobre jusq’au mois de mai, partagées en deux semestres sur un base de 30 semaines d’activité et 900 heures de travail.

 

Nous n’avons pas la "transversalité" dans l’enseignement comme en France parce que nous essayons d’avoir une formation initiale de base unique par les fonctions éducatives dans une perspective de veritable et ample polyvalence; en effet comme disaient les philosophes du Moyen Age, "non sunt multiplicanda entia sine ratione et sine necessitate".La formation polyvalente privilege la formation de la personne et donc la capacité et la volonté de continuer, perfectioner et specialiser cette formation initiale.

D’un autre côté la formation des assistants sociaux est faite d’une manière differente de la France, de l’Allemagne, de la Grande Bretagne, elle est séparée de la formation des éducateurs sociaux: ceux-ci engagés d’un côté socioéducatif-sanitaire, les assistants sociaux d’un côté psycosocio-juridique.

Toutefois il faut rappeler qu’en Grande Bretagne les "social workers" constituent plus qu’une profession specifique un regroupement de professions qui travaillent dans les services sociaux et sanitaires.

Le rôle specifique de l’éducateur social/ professionel est, selon la définition de l’Ass. Internationale (AIEJI), le partage de la vie quotidienne avec et par la personne de son client, jeune ou adulte qu’il soit, dans ses épisodes prévus et aussi imprévus, spontanés ou excités par cette même vie.

Les personnes usagers ne sont pas seulement celles en difficultés specifiques, dejà en situation de danger. Le but de l’éducateur social est aussi d’empêcher le danger, d’empêcher que les difficultés deviennent dangereuses et aider à la transformation des difficultés en moyen d’épanouissement et croissance, aussi s’il est vrai que dans la realité de chaque jour, on dirige l’intervention même éducative surtout en situation de danger actuel et non pas seulement potentiel, c’est à dire social et général.

Il y a quelques pays, par exemple l’Allemagne, où grâce à une legislation d’origine très ancienne et toujours mise à jour, prévention spécialisée, et prévention génèrale et sociale sont coordonnées et en continuité l’une vers l’autre.

Les éducateurs italiens travaillent dans de services soit dans la cadre du social (cas sociaux, jeunesse, troisième âge) que dans la cadre sociosanitaire (handicappés, maladie mentale, tossicomanie, troisième âge qui ne se suffit pas à soi-même), soit dans de services jour et nuit (residentiels: foyers, maisons-famille), soit dans des services de jour (centres de loisirs, centres de rencontre pour la jeunesse, centres de consultation, centres de travail protegé).

Les employeurs des éducateurs sociaux/ professionels sont, dans le domaine publique, sourtout les Communes (Municipalités) et les Agences Locales des Services Sanitaires (A.S.L.), et indirectement par de conventions, les Associations sans but lucratif et de utilité publique.

Actuellement est en acte une restructuration de l’organisation de l’instruction supérieure italienne, c’est à dire, de l’Université car, en Italie, il n’existe pas, pour l’instant, une possibilité, au niveau superieur, d’organiser una formation non universitaire semblable aux autres pays européens.

Il y aura deux niveaux de formation pour l’educateur social/ profesionel:

Le premier niveau de la durée de trois ans pour la formation de base et polyvalente,

le deuxième de la durée de deux ans pour une formation plus specifique au fonction de direction, supervision, consultation e programmation.

Le Ministère va établir les "contenus minimum qualifiants" pour donner un orientation homogène au niveau national; ces "contenus" ne sont pas une liste d’enseignements, mais une déscription de ces contenus qui sont divisés en differentes surfaces, limitées par un pourcentage:

étrangères et memoir final

5.- L’essentiel de la formation

Dans les années, de 1950 jusqu’à aujourd’hui, on a mûri la conviction que l’essence (dans le sens de l’essentiel mais aussi de la force motrice de l’"essence", liquide materiel) de la formation se situe au niveau de la

L’éducation non formelle est sourtout éducation indirecte, éducation par la vie et par le partage de vie, par le "vivre avec", par l’action; donc la "parole", le "mots", l’oralité, l’éducation directe a une influence et une place réduite et limitée.

Pourtant le soi-même de l’éducateur est directement engagé; il donnera des aides et des impulsions selon ce qu’il est non seulement dans le grandes lignes générales et ideales de la conception de la vie, du monde et de la societé, exposées avec des mots, mais aussi dans les pétites nuances en concret de ses comportements affectifs, de ses exigences matérielles, de sa façon d’être envers soi et envers les autres de soi.

Pour celà il est essentiel que le choix professionel soit consequence d’une motivation intellectuelle et affective correcte, claire, limpide où la joie de vivre et la réalisation de soi en tant que personne (c’est à dire en tant que synthèse des élements matériels et immateriels, libre et autonome, mais non pas indipendant, donc social) dans sa plenitude soit le but final de sa vie

Il s’agit d’un choix qui ne doit pas camoufler une fuite, un abri, une réparation, une maladroite compensation: quand j’était jeune éducateur, souvent les plus anciens disaient: Un éducteur authentique est celui qui est capable d’exercer au moins deux autres professions.

Il s’agit d’un choix existentiel qui place au centre l’homme dans son integrale totalité avec ses éventuelles implications metaphysiques et, donc, refuse la logique du pouvoir et de la violence de l’homme sur l’homme, et la logiq ue de l’accumulation économique d’argent et de biens materiaux en face de la souffrance et de la faim de milliers de personnes dans les differents coins du monde.

Aussi pour ces raisons, que l’ on pourrait dire d’ordre ontologique, la formation de l’educateur ne peut qu’avoir comme point de dèpart l’experience, c’est à dire, la cohérence entre ce que l’on dit et ce que l’on fait.

Toutefois l’expérience dans le parcours de formation a aussi une signification politique, le choix d’un itineraire démocratique qui va monter vers le haut en partent du bas, où on peut envisager un engagement et un effort personel et non un avantage donné gratis, sans aucun engagement individuel.

 

6.- Trois questions problématiques en matière de la formation

Ici, on rencontre le point de conjonction entre ce que nous pensons soit l’essentiel de la formation et les problèmes que nous pose la formation.

L’experience a aussi une valeur gnoséologique, pour la connaisance de la réalité. Donc on rencontre la question de la théorie et de la pratique: le probleme est que théorie et pratique n’existent pas dans la réalité parce que dans la réalité existe simplement une donnée unitaire (non pas unique) qui est l’expérience.

Et l’expérience est une réalité d’un point de vue ontologique et aussi gnoséologique, c’est-à-dire, qu’elle existe en tant qu’elle et en tant que point de départ pour la connaisance.

 

 

 

 

 

Thèorie et pratique n’ont pas une dimension ontologique, ne sont pas des réalités si non dans notre pensée, donc des réalités logiques simplement, comme le concept, d’autre côté (mais le concep sorte de l’expérience, non pas seulement de la pensée).

Cette séparation hiérarchique et logique entre les deux devrait avoir une valeur fonctionelle; la réalité pour et par laquelle on travaille est un realité unitaire et se retrouve toute entière dans l’experience où le rationel (théorie ou mieux conceptualité) et pratique (action) sont organiquement melée entre eux et on ne peut pas les séparer sans detruire et causer la mort, la fin, le terminus comme dans la vie humaine. Notre vie est sourtout une expérience dans laquelle conceptualité et activité sont ensemble d’une façon organiquement unitaire comme les differentes parties du corps et comme le corps et l’ésprit ou, si l’on veut, l’intelligence.

L’expérience de l’homme n’est jamais seulement "le"pratique; "la" théorie est toujours "dans" cette experience d’où grâce à la réflexion et à l’intelligence de l’homme on va l’extraire sous forme de concept. L’expérience de l’homme n’est pas l’experience d’un animal quelconque.

Aux jeux de certains penseurs, italiens même, ça peut sembler heretique.

Deja Thomas d’Aquin, pendant son second sejour à Paris comme professeur à la Sorbonne avait été condamné par l’Evêque de Paris, Monsegneur Tempier(devunu celebre dans l’histoire seulement par cette action), à cause de son enseignement,rélevé d’Aristotele, duquel notre connaisance aussi rationelle découle, est véhiculé de notre connaisance sensible: le sens, en particulier le toucher, comme fenêtre pour l’intelligence de l’homme, comme moyen nécessaire à la connaisance rationelle.

Un collegue professeur à l’Université de Milan a dit : L’éducateur suffre d’un sens d’inferiorité parce qu’il manque de preparation théorique.

La question est différente: on aimerait bien de pouvoir être la lumière de pauvres éducateurs ignorants, mais le sens d’inferiorité des éducateurs émane de la non capacité de réfléchir ou du peu de temps disponible pour réflechir sur l'expérience professionelle personelle qui permetterait aux éducateurs de se libérer de ces professeurs qui, au lieu d’enseigner à pêcher, essayent de donner le poisson dejà cuit, mastiqué et digeré: la tendence non libérale, non démocratique de ces comportments professoraux est claire au lieu de tendre à donner aux éducateurs de conditions de travail plus à mesure de la personne.

Entre autre il faut reconnaître que la question est bien plus complexe et que elle est beaucoup moins simple.

 

 

 

 

 

 

 

 

Théorie ou conceptualité nous donnent des orientation, des principes généraux, mais l’action pédagogique demande une intervention sur des cas specifiques et individuels, particuliers: donc on envisage la difficulté de passer ce gué entre théorie et pratique; mais il n’y a pas de gué, si l’on prende comme point de départe l’expérience qui les relie ensemble toutes le deux et qui donne la capacité de "dis-courir" entre elles, donc, de passer de l’expérience à la conceptualité, d’extraire de l’expérience la conceptualité et d’orienter la conceptualité vers l’expérience.

Mais en plus il y un deuxième gué à passer, celle entre les concepts généraux et les cas individuels. Encore une fois c’est l’expérience qui nous aide: elle est toujours particulière et elle est comme une boite dans laquelle est "prisonnier" l’universel, le général: elle relie ensemble non seulement conceptualité et"factualité"; mais aussi particularité et géneralité, nous enseignant la manière de traduire l’universel, le général vers le cas individuel.

Par conséquence, si on donne la primauté gnoséologique (non pas ontologique) à l’expérience, la formation (comme l’éducation) ne peut pas devenir un "remplir" les éleves d’informations ou de techniques; elle n’est pas une nouvelle forme d’élevage ou de dressage, d’engraissement.

L’offre d’une formation est l’offre d’une recherche, d’une réflexion, d’une coopeéation: aider à s’aider, comme le medecin aide la nature à guérir soi même, c’ est le concept d’éducation qui sorte aussi de la pensée philosophique du Moyen Âge: donner des "aides", des "auxilia", des impulsions, des empressements à une réalité qui a dejà en soi toute potentialité pour s’actualiser et pour une réalisation au maximum possible.

Ça ne veut pas dire que toutes les connaisances doivent suivre ce parcours, naturellement; il y a toute une serie d’informations et de concepts qui nous sont transmis par l’histoire.

Cela veut dire que la formation par l’experience a une double signification:

Troisièmement et logiquement aussi la qualité des professeurs et des enseignants des cours de formation supérieures, donc universitaires, en Italie, devient un problème.

Pas seulement question de conception sur la personne ou de personnalité, donc de motivation à la profession et de solution des problèmes personnels (d’affectivité et de rélation), mais aussi d’expérience: beaucoup, presque tous les professeurs de pédagogie n’ont jamais travaillé en tant qu’éducateurs soit dans le domaine de la pedagogie formelle que de la pedagogie non formelle. Ils sont des studieux, des chercheurs, non pas des professionels.

 

 

En concret on a une sèparation entre l’enseignement culturel et académique et l’enseignement technique et professionel par les atelier et les stages pratiques.

7.- Le point de vue sur l’éducateur professionel (social)

L’éducateur professionel italien est plus polarisé vers la conception du "sozialpädagogue" allemande que vers la conception de l’"éducateur spécialisé" français.

Etant donné que la spécificité de son intervention est la vie de chaque jour au dehors du travail scolaire ou de formation professionelle qui est lieu, méthodologie et contenus en même temps de l’action éducative, cette action s’étend et facilite des interventions et des services en continuité entre la prèvention génèrale et sociale, primaire, la prévention spécialisée (secondaire et tertiaire).

L’integration scolaire des handicappés nous oblige de plus en plus à réaliser l’integration socio-éducative. En plusieurs pays, il n’existe pas de distinction entre pédagogie spéciale et pédagogie sociale: celle-ci englobe l’autre (Allemagne, Espagne, par exemple).

La marginalisation est plus marginante à cause de notre besoin de nous protéger, de nous rassurer à travers l’action éducative spésialisée qui a la tendance à séparer les mouvais garçons de garçons de bonne famille, auxquels reserver l'éducation-animation. Nous envisagions un éducateur qui soit aussi un animateur parce que le concept d’animation est implicite dans le concept d’éducation: donner des "auxilia" au développement de soi, donner de stimulations et des incitations.

Ça ne veut pas dire que il n’y ait pas una place pour du travail professionel spécifique d’animation, notamment dans le domaine culturel, artistique et turistique,

En cette direction l’éducateur social/ professionel est un éducateur qui s’oppose à la marginalisation éducative, à une éducation spécialisée comme contrôle sociale, qui s’oppose à la répression et qui favorise l’harmonie et l’integration.

Suivant les conclusions du 7ème Congrès international de l’AIEJI (Association internationale des éducateurs sociaux) du 1970 à Versailles (1) nous soulignons la dimension politique de ce professionel. Le défi se pose, en effet, par rapport à la réalisation pleine de nos Etats démocratiques à laquelle les éducateurs pour des raisons de cohérence personelle et professionelle doivent participer et par rapport à un manque de volonté qui semble être génèralisé, de changer le style des rélations sociales, manque qui est à l’origine de beaucoup de situations difficiles parmi la jeunesse et parmi la societé civile.

 

 

 

 

Face aux exemples des adultes, engagés soit dans la politique, soit dans les affaires, soit dans les differentes professions, quels sont les comportements des jeunes ?

Certains comportements nous les appelons comportements de jeunes délinquants. Delinquants sont les jeunes ou les adultes qui suivent des "idola", le "veau d’or"?

Selon nous, un exercice autenthique de la profession est impossible sans un témoignage coherente d’une conception de la vie, centrée su la personne et sur sa valeur humaine.

Enfin les éducaters italiens ont beaucoup souligné la force et l’importance des programmes de la U.E. en matière des echange entre éleves-éducateurs, étudiants, par les programmes Erasmus et Socrates, une fenêtre ouverte sur les differents pays de l’Europe pour des échanges au même temps humaines, linguistiques, culturels, professionels.

8.- Pour conclure

En concluant, je rappelle un lien ancien en éducation non formelle, entre la ville de Rome et le Portugal .

Ce lien est donné par l’amitié de portugais avec Filippo Neri et par le cadeau de la bibliotheque "La Vallicella" de la part d’Achille Estaço (1581), noble lusitanien.

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  1. Réeducation, 7ème Congès AIEJI, n.229/233, Paris mars-juillet 1971,

 

(avec la collaboration, pour la traduction, de Fabrizio Flamini)